CfP: Villes des Balkans : Échelles locale, nationale, globale

Deadline 22 febbraio 2019

Troisièmes rencontres d’études balkaniques

 

Villes des Balkans :

Échelles locale, nationale, globale

 

12 et 13 septembre 2019

 

Mucem — Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée

 

 

Ce colloque s’inscrit dans la continuité des Deuxièmes rencontres d’études balkaniques « A la recherche des Balkans : entre Europe et Méditerranée ? » tenues en juin 2016 à Marseille (Mucem et Villa Méditerranée). Il vise à valoriser la reprise depuis cette date des activités de l’Association française d’études sur les Balkans (AFEBalk) et à accroître le rayonnement de la recherche francophone sur cette région en favorisant les synergies entre chercheurs et chercheuses travaillant sur l’Europe du Sud-Est et basées en France ou dans d’autres pays. Les rencontres de 2019 s’intéresseront aux espaces urbains, un objet se prêtant naturellement à la pluridisciplinarité, comme le reflète l’essor des études urbaines en histoire ou dans les sciences sociales du contemporain.

 

Dans les Balkans comme ailleurs, les transformations sociales, économiques et politiques ont modelé avec force les paysages urbains. Ainsi, ces espaces s’affirment comme des terrains d’observation féconds pour comprendre les processus à l’œuvre dans les sociétés balkaniques. Dans le même temps, ces villes sont le théâtre manifeste d’(en)jeux de pouvoir locaux, nationaux et/ou globaux et permettent en cela d’aborder des questions qui les dépassent.

 

Si les plus anciennes villes de cette région sont des centres de commerce, souvent littoraux, qui répondent au modèle répandu en Méditerranée de villes-comptoirs, l’avènement des empires ottoman et habsbourgeois y a contribué à l’émergence d’un autre type urbain, notamment caractérisé par la prédominance de l’administration et du contrôle militaire. Avec l’affirmation des État-nations au XIXe siècle, les relations entre société et territoire y ont été profondément modifiées, consacrant les villes, et en particulier les capitales, comme les principaux lieux de l’activité économique et politique, et installant, plus que dans toutes les autres régions d’Europe, la macrocéphalie à cette nouvelle échelle.

 

Dans les villes les plus importantes comme dans les centres mineurs, les paysages urbains y sont le reflet des dynamiques économiques, politiques, culturelles comme des recompositions identitaires complexes, souvent contradictoires, qui traversent la péninsule. Longtemps analysées plutôt comme le résultat de décisions prises d’en haut par les décideurs politiques, ces villes paraissent avoir été sans cesse remodelées par des événements majeurs – guerres, incendies, révolutions – autant que par les pratiques quotidiennes de leurs habitants. Les nombreux mouvements politiques et sociaux – nationalisme, socialisme, féminisme etc. – et leurs promesses d’émancipation ne se sont ainsi pas limités à voir la ville comme un décor, mais ils l’ont sans cesse façonnée et transformée.

 

Dans les Balkans, comme ailleurs en Europe et en Méditerranée, les villes d’aujourd’hui sont profondément marquées par la période qui débute dans les années 1950 qui a vu l’accroissement rapide des populations urbaines, la transformation radicale des modes de vie, les changements démographiques, sociaux et politiques notamment liés au socialisme et plus tard au post-socialisme. Dans les dernières décennies du XXe siècle, les nombreux bouleversements affectant la région comme la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide, le conflit armé procédant de la disparition de la Yougoslavie, la recomposition des État-nations, le processus d’intégration à l’Union Européenne ou les migrations internes et internationales, ont participé à de nouvelles mutations des espaces urbains tant dans leurs formes que leurs fonctions. Celles-ci ont conduit à (ré-)inscrire certaines villes des Balkans dans de nouveaux modèles urbains reconnaissables, mais parfois caricaturaux au regard de situations toujours plus complexes : villes en guerre, villes partagées ou divisées, villes multiethniques ou cosmopolites, villes internationalisées, villes en crise ou villes monde(-ialisées).

 

En ce début de XXIe siècle, dans de nombreuses villes des Balkans, pauvreté, logements informels, manque d’infrastructures, ségrégation ou mauvaise gestion des déchets sont des menaces qui planent sur le quotidien des citadins. Mais ces espaces urbains demeurent également des lieux d’innovation et de résistance, de solidarité ou d’expérimentation politique et sociale comme la crise grecque, les diverses occupations ou les mouvements de soutien aux réfugiés l’ont récemment montré. Dans le même temps, ce sont les pratiques proprement urbaines qui triomphent progressivement dans une région longtemps marquée par les modes de vie paysans, questionnant à présent de manière globale la frontière mouvante entre le rural et l’urbain.

 

Nous invitons les participants et les participantes à intervenir sur les thématiques suivantes :

 

– Patrimonialisation, monumentalisation et préservation

– La fabrique ordinaire de la ville

– La ville et les mouvements sociaux

– Les frontières (in)visibles (classe, nation, confession, genre, sexualité)

– Ville et gestion des populations

– Approches écologiques et environnementale de la ville

– Ville et liturgie du pouvoir

– Musées et lieux de mémoire

– Le(s) langue(s) de la ville

– Cultures de consommation

– Villes et enjeux géopolitiques

– Branding et marchandisation de la ville

– Rapport villes/campagnes

 

Communications :

 

Langues de travail de la conférence :

Anglais, français

 

Propositions de communications individuelles :

300 mots + 5 mots clés + biographie de 5 lignes avec affiliation

 

Propositions de panels :

500 mots + 5 mots clés + biographie de 5 lignes avec affiliation

 

Délais :

Envoi des propositions : 22 février 2019

Réponse envoyée aux participants : 10 mars 2019

 

Soumission :

Les propositions de communications sont à déposer à l’adresse: https://etudesbalk3. sciencesconf.org/

 

L’organisation du colloque ne pourra prendre en charge ni le transport, ni le logement sur place. Cependant, certaines demandes peuvent être soumises aux organisateurs et aux organisatrices seront accordées en fonction du budget disponible.

Aucun droit d’inscription ne sera demandé.

 

Comité d’organisation :

 

BECAN Elif, CETOBAC, EHESS, Collège de France

BOTEA Bianca, LADEC, Université Lumière Lyon 2
BOULINEAU Emmanuelle, EVS, ENS de Lyon
CATEUX Aline, LADEC, Université Lumière Lyon 2
CATTARUZZA Amaël, CREC, Ecoles militaires de Saint-Cyr
CERGIC Milana, Max Planck Institute for Social Anthropology
DE RAPPER Gilles, IDEMEC, CNRS
DUJMOVIC Morgane, TELEMME, AMU
GALLICCHIO Alessandro, INHA, Labex-CAP
GIVRE Olivier, EVS, Université Lyon 2
GIOMI Fabio, CNRS, CETOBaC
HOREL Catherine, CNRS, Université Panthéon Sorbonne
JAVOUREZ Guillaume, IDEMEC, AMU
PAPOVIC Jovana, CETOBaC, EHESS, LabEx Tepsis
PAVLOVIC, Milena, LESC, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
SAJN Sarah, CHERPA, Science Po Aix-en-Provence
SINTES Pierre, TELEMME, AMU

 

Comité scientifique :

 

ALBERA Dionigi, CNRS, IDEMEC, anthropologie

BARIC Daniel, Paris-Sorbonne, études slaves

BERTONI Angelo, Université Aix-Marseille, TELEMME, aménagement-urbanisme
BOUGAREL Xavier, CNRS, CETOBaC, sciences politiques

CAPELLE-POGACEAN Antonella, Science Po Paris, histoire et sciences politiques

ČAPO-ŽMEGAČ Jasna, Institut d’ethnologie et de folklore de Zagreb, anthropologie
CLAYER Nathalie, CNRS, EHESS, CETOBaC, histoire

DELPIROU Aurélien, Institut d’urbanisme de Paris, urbanisme
DIMITRIJEVIC Dejan, LADEC, Université Lumière Lyon 2, anthropologie
DUIJZINGS Ger, Université de Regensburg, anthropologie

FLICHE Benoit, CNRS, IDEMEC, anthropologie
FOA Jérémie, TELEMME, AMU, histoire

HAMON, Pascale, Salon du livre des Balkans

KOTZAMANIS Byron, Université de Thessalie, démographie
KRULIC Joseph, droit
LORY Bernard, INALCO, histoire

MARIN Brigitte, TELEMME, AMU, histoire
PEROUSE Jean-François, IFEA, géographie
PITASSIO Armando, Université de Pérouse, histoire

RAGARU Nadège, Science Po Paris, histoire et science politique,

REGNARD Céline, TELEMME, AMU, histoire
SAMARY Catherine, Université Paris Dauphine, économie
STIKS Igor, Faculté de Médias et Communications, Belgrade, sciences politiques
TSIBIRIDOU Fotini, Université de Macédoine, anthropologie
VALTCHINOVA Galia, Université Toulouse le Mirail, anthropologie

VRINAT-NIKOLOV Marie, INALCO, littérature

Author: Aisseco

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